Les échanges libres

La marge


Valeur subjective ou pas, il n’en demeure pas moins que le diamant vaut très cher alors qu’il ne sert pas à grand-chose tandis que l’eau ne coûte pratiquement rien alors que cela permet aux acheteurs et aux vendeurs de diamants de rester en vie.

Les prix du marché libres sont peut être justes mais ils sont surtout absurdes.

Cette absurdité apparente a beaucoup compliqué la vie des économistes du XIX eme siècle jusqu’à ce que trois d’entre eux (Menger, Jevons, Walras) fassent séparément la même découverte.

Une découverte révolutionnaire et qui pourtant parait évidente : Personne, dans la vie réelle, n’a le choix entre entre les diamants en général et l’eau en général.

Les choix s’effectuent entre des unités de diamants (des carats) ou des unités d’eau (des litres) prises une à une.

« Ce n’est que tardivement que les économistes découvrirent que le paradoxe apparent découlait d’une formulation fautive du problème impliqué. Les évaluations et choix qui se traduisent par les termes de l’échange sur le marché ne décident pas entre le fer et l’or. En agissant, l’homme n’est pas dans la situation où il aurait à choisir entre tout l’or et tout le fer. Il choisit en un temps et un lieu définis, dans des conditions définies, entre une quantité strictement limitée d’or et une quantité strictement limitée de fer. La décision en choisissant entre l00 onces d’or et l00 t de fer ne dépend en rien de la décision qu’il prendrait dans la situation hautement improbable où il aurait à choisir entre tout l’or et tout le fer. »
Ludwig Von Mises – Action Humaine

 

Obélix peut occuper ses heures entre chasser un sanglier ou tailler un menhir pour collectionner.

Le premier sanglier est indispensable pour Obélix. Il faut bien se nourrir.

Sa première heure sera de toute manière consacrée à la chasse.


Comme Obélix est gourmand, il préfère encore chasser un deuxième sanglier plutôt que fabriquer un premier menhir.

La valeur totale de son stock de sangliers a augmenté, mais le deuxième sanglier a tout de même moins de valeur que le premier. Sa valeur marginale a diminuée.


Pour sa troisième heure, Obélix hésite entre un troisième sanglier ou un premier menhir.

Il finira par choisir de fabriquer le menhir. Pour Obélix, la valeur marginale du premier menhir est supérieure à la valeur marginale du troisième sanglier mais inférieure à la valeur marginale du deuxième sanglier.

Pour Obélix (comme pour tout les gaulois rationnels), comparer les sangliers et les menhirs dans l’absolu n’a pas de sens. Ce qu’il faut comparer c’est la dernière unité de sanglier ou la dernière unité de menhir. Ce qui compte c’est l’évaluation à la marge des sangliers et des menhirs.

Le calcul marginal

Le calcul à la marge est donc la méthode que nous utilisons assez intuitivement à l’échelle individuelle à chaque arbitrage impliquant des biens ou des services segmentables en sous unités..

Ainsi au lieu de comparer la totalité des gains avec la totalité des dépenses, nous évaluons l’unité supplémentaire de gains générée par rapport une unité supplémentaire de dépense. (Le profit marginal donc)

Ce profit « marginal » est important à évaluer parce que même si le profit total augmente, le profit marginal de la dernière unité peut être très faible, voir négatif.

Par exemple, un loueur de parasol hésite à rester ouvert en septembre.  Il a raison : ses dépenses sont fixes que l’on soit en juillet ou en septembre : le salaire de son employé.
Par contre le gain des dernières unités de la saison (les semaines en septembre) va en diminuant nettement. Même si son gain marginal est positif (il loue encore quelques parasols) son profit marginal diminue jusqu’à devenir négatif.

Le profit total c’est important, mais les personnes, les entreprises ou l’État ont intérêt pour chaque décision d’évaluer aussi le profit marginal.

« Plaisir et douleur sont sans aucun doute les objets ultimes du calcul économique. Satisfaire au mieux nos envies avec le moindre effort – se procurer la plus grande quantité de ce qui est désirable en échange de la plus petite quantité de ce qui est indésirable- en d’autres mots, maximiser notre bien-être est LE problème économique. »
SW. Jevons – Théorie de politique économique.

Nous calculons à la marge assez intuitivement -à l’échelle individuelle du moins- un peu comme nous pouvons respirer sans connaitre le fonctionnement des poumons.

Malheureusement ce n’est plus le cas pour les arbitrages collectifs, les lobbies de la dépense publique veulent nous faire croire que l’on doit respirer sous l’eau si l’on est vraiment attaché à la culture, l’éducation, l’agriculture et la santé… et nous buvons la tasse collectivement..

Pour les décisions collectives, des âmes bien intentionnées claironnent en permanence des raisonnements en profit total plutôt qu’en profit marginal.

Oui certes, en augmentant les dépenses totales de santé, le profit total (= la santé de la population) devrait s’améliorer, mais quelle est l’amélioration de la santé « marginale» pour une unité dépense supplémentaire sur ce poste ? (sachant que cette unité de dépense supplémentaire ne pourra pas par définition être dépensé sur un autre poste).

En matière de projets collectifs, ceux qui profitent des dépenses préfèrent que l’on parle de profit total plutôt que du profit marginal de chaque unité de dépense supplémentaire

Pour les évaluations collectives, il vaut mieux aussi appliquer la méthode que nous utilisons intuitivement pour nos évaluations individuelles : le calcul à la marge.

Sinon les décisions individuelles auront une raison supplémentaire d’être plus efficaces que les décisions collectives et on dira que c’est la faute du méchant individualisme..

L’échange

Les personnes libres ont tendance à échanger des idées, des sentiments ou des biens.

Pour les conservateurs comme pour les socialistes cette détestable habitude peut nuire considérablement à l’intérêt des personnes de la société, ou pire de leur pouvoir.

En matière d’idées ou de mœurs, ces grands protecteurs bienveillants sont plutôt démotivés, laissant les personnes sans défense libres d’aimer, de divorcer lorsqu’elles le veulent, libres de lire des livres politiques -même déplaisants pour la majorité idéologique- ou de feuilleter des BD de Manara (même plaisantes pour la majorité).
Ils concentrent désormais leurs forces sur l’abomination des abominations : l’échange libre de biens ou de services.

Pour justifier leur dirigisme, ils claironnent sur tous les tons une grosse bêtise :
GROSSE BÊTISE : « Dans un échange libre, les personnes (ou les pays) étant inégaux, il y a forcement un qui perd et un qui gagne. Il faut donc limiter ou interdire les échanges entre personnes inégales ou entre personnes vivant dans des pays inégaux. »

Et ces grands protecteurs bienveillants limitent notre liberté d’échanger dans notre intérêt (nous sommes tous faibles ou amis des faibles.)

Pour les libéraux, les prémisses de ces politiques sont fausses, le raisonnement est bancal, la méthode est liberticide, le résultat est appauvrissant pour tous, pour les faibles comme pour les autres.

« L’échange est un droit naturel comme la propriété. Tout citoyen, qui a créé ou acquis un produit, doit avoir l’option ou de l’appliquer immédiatement à son usage, ou de le céder à quiconque, sur la surface du globe, consent à lui donner en échange l’objet de ses désirs. Le priver de cette faculté, quand il n’en fait aucun usage contraire à l’ordre public et aux bonnes mœurs, et uniquement pour satisfaire la convenance d’un autre citoyen, c’est légitimer une spoliation, c’est blesser la loi de la justice. « 
Frédéric Bastiat – Propriété et Loi

La seule liberté qui est encore victime des Zorglub despotiques et ses militants passionnés, c’est la liberté d’échanger des biens et des services.

C’est pas juste : les Zorglub pourraient faire les mêmes reproches à la liberté d’échanger des idées et à la liberté d’échanger des sentiments  qu’à la liberté d’échanger des biens ou des services:

En amour aussi, la liberté d’échanger des sentiments crée des souffrances, des amertumes, des chagrins, des échecs, des remises en cause.

En amour aussi, nous sommes inégaux. Nous sommes inégaux en chance, en finesse émotionnelle ou sensuelle, en expérience,  en héritage familial ou en aspect physique.

En amour aussi, on pourrait définir un groupe de faibles et exiger la limitation des échanges avec les forts en prétendant défendre leur intérêt.

Ben non, on ne le fait pas. Pas de marxisme amoureux, ni d’interventionnisme étatique bureaucratique charger de nous protéger des billets doux non déclarés.

Parce que la liberté d’échanger des sentiments est d’abord une liberté, donc un droit fondamental.

Et parce qu’au final cette liberté d’échanger est source de davantage de bien-être -ou moins de mal être- que les contraintes diverses de mariages forcés, procès en mauvaises moeurs, et autres lapidations au nom d’un projet collectif.

Parce qu’en toute modestie, en matière d’échange amoureux, l’Etat est incapable de décider de l’intérêt des personnes à leur place, ni de créer la justice amoureuse à partir d’agrégats.

Comme pour la liberté d’échanger des idées.

Comme pour la liberté d’échanger des biens et des services.

L’avantage comparatif


Dans un échange libre, le faible comme le fort gagnent, à condition que les deux se consacrent à ce qu’ils savent faire le mieux.

Imaginons une île avec deux habitants : SuperFort et MiniFaible.

SuperFort supplante MiniFaible dans les deux domaines importants de la survie : la cueillette des baies et la pêche.

Pour vivre sur cette île, ils ont le choix entre deux solutions :

Soit la méthode alter-mondialiste, chacun pour soi, ils pêchent, cueillent et consomment chacun dans leur coin en ignorant l’autre.

Soit, le contraire du chacun pour soi, c’est-à-dire la coopération libre, le libéralisme, ils se spécialisent sur leur domaine et échangent :

Cette constatation, faite initalement par Ricardo en 1817, permet de tirer des conclusions ennuyeuses pour les mercantilistes d’hier et les altermondialistes d’aujourd’hui :

Même si le fort est plus productif dans tous les domaines, il aura intérêt à se spécialiser dans son point fort et à échanger avec le faible.

Même si le faible est moins productif dans tous les domaines, il aura intérêt à spécialiser dans son point fort et à échanger avec le fort.

Les deux gagnent dans l’échange. (même si l’un des deux peut gagner plus que l’autre.)

« Que l’on considère les relations d’homme à homme, de famille à famille, de province à province, de nation à nation, d’hémisphère à hémisphère, de capitaliste à ouvrier, de propriétaire à prolétaire, — il est évident, ce me semble, qu’on ne peut ni résoudre ni même aborder le problème social, à aucun de ses points de vue, avant d’avoir choisi entre ces deux maximes:
    Le profit de l’un est le dommage de l’autre.
    Le profit de l’un est le profit de l’autre.
Car, si la nature a arrangé les choses de telle façon que l’antagonisme soit la loi des transactions libres, notre seule ressource est de vaincre la nature et d’étouffer la Liberté. Si, au contraire, ces transactions libres sont harmoniques, c’est-à-dire si elles tendent à améliorer et à égaliser les conditions, nos efforts doivent se borner à laisser agir la nature et à maintenir les droits de la liberté humaine. »

 

Frédéric Bastiat

Un autre monde est possible.

Un monde de carton plâtre ou les altermondialistes pourraient forcer les autres à se comporter de telle manière que de leur point de vue,  la société apparaisse sans les zones qu’ils ne comprennent pas ou qu’ils n’approuvent pas.

Chaque personne peut tenter d’améliorer le monde en n’acceptant exclusivement les échanges remplissant certains critères.  L’échange libre par définition n’est pas obligatoire.  Une personne peut parfaitement (et doit) décider de ne pas échanger si certains critères sur la nature de l’échange ou des critères sur les intervenants de l’échange ne sont pas remplis.

Par contre,  un amélioreur de monde ne peut en aucun cas contraindre deux autres personnes libres -qui ne lui ont rien demandé- à ne pas échanger.

Les altermondialistes peuvent parfaitement lutter contre la mondialisation en respectant la liberté d’échanger des autres.

Mais bon, c’est vrai que le gros du plaisir, à savoir contraindre les autres en prétendant parler en leur nom, disparaîtrait..

La division du travail

Un avocat a intérêt à payer une secrétaire pour taper son courrier, même s’il est meilleur que sa secrétaire pour utiliser le traitement de texte. Il a intérêt à se spécialiser dans ce qu’il sait le mieux faire pour l’échanger contre des travaux eux-mêmes exécutés par des gens faisant ce qu’ils savent le mieux faire.

Dans cette configuration, la production générale du tandem (avocat, secrétaire) est maximale. Cela vaut pour l’économie entière d’un pays.

Les impôts et taxes quelqu’ils soient peuvent dénaturer l’échange. Un certain nombre de tâches (bricolage) peuvent être exécutées par soi-même sans payer d’impôts ou par l’échange en payant un impôt (embaucher un artisan).
Un comptable qui avait intérêt à faire ce qu’il fait de mieux, compter, préfère travailler moins à la comptabilité pour bricoler  lui-même sa plomberie. En effet en employant un plombier il devrait s’acquitter de taxes et impôts qui au final ramènent la productivité du plombier au niveau de celle du comptable.

Le plombier reste lui sans activité puisque le comptable ne l’a pas embauché.

Dans cette configuration, l’économie générale se dégrade puisque le plombier est inactif, et le comptable passe des heures de travail sur des tâches qui ne sont pas son point fort.
(Naturellement, si le comptable souhaite bricoler pour le plaisir, c’est son droit. Cet exemple ne vaut que pour les nombreux bricoleurs du Dimanche ‘forcés’ par souci d’économie.)

Les taxes et impôts sont naturellement indispensables pour faire fonctionner l’Etat, mais il ne faut jamais perdre de vue qu’ils distordent le coût de certaines activités au détriment d’autres, et réduisent la productivité générale du pays.

« La collaboration de ceux qui sont le plus doués, le plus habiles, le plus industrieux, avec ceux qui le sont moins aboutit au bénéfice des uns et des autres. Les gains tirés de la division du travail sont toujours mutuels. »
Mises

La société ce n’est pas de la pâte à modeler pour les gros doigts maladroits socialistes ou conservateurs.  La société, c’est des millions de personnes libres qui choisissent et agissent selon leurs échelles de valeur.

 

Les taxes et les impôts sont utiles lorsqu »il s’agit de financer l’Etat régalien et certains biens ou services collectifs. Ils doivent être aussi neutres que possible.

Mais les dirigistes en tout genre instrumentalisent en permanence la fiscalité pour tenter de modeler leur société idéale.

Comme la société est très complexe, les malheureux sont obligés de créer des niches fiscales, puis des sous-niches, puis d’autres taxes pour corriger des effets collatéraux des premiers.

Ces distorsions répétées, incohérentes pour contourner l’effet cumulé de millions de décisions de personnes libres reviennent mécaniquement dans la figure des apprentis sorciers (et dans la nôtre).

Un nombre d’heures de travail considérable est consacré par les personnes à naviguer ou à optimiser leurs impôts dans ce maquis et et un autre nombre d’heures de travail considérable est consacré par les agents de l’Etat à contrôler et collecter les impôts dans ce maquis.

Heures qui auraient pu être consacrées à la création de biens ou à des loisirs.

De plus, en favorisant trop les activités taxées au profit des activités non taxées, le comptable fait (mal) de la plomberie qui ne l’intéresse pas,  tandis que le plombier fait (mal) de la comptabilité qui ne l’intéresse pas.

Et la société s’appauvrit en entier

Mais c’est pas grave, du moment que les dirigistes ont pu faire joujou avec leur pâte à modeler.

La privation du droit d’échanger

Un échange libre peut avoir lieu sans aucune intervention de l’Etat entre deux gentilshommes qui se connaissent et se font confiance.

Malheureusement comme nous ne sommes pas tous des gentilshommes (et comme nous sommes trop nombreux pour nous connaître), la présence d’un arbitre pour garantir l’application des contrats et les droits de propriété est indispensable.

L’Etat, lorsqu’il n’est pas corrompu et lorsque sa justice dispose de moyens suffisants, remplit donc ce rôle d’arbitre.

Contrairement à ce que clament les ennemis de la liberté d’échanger des biens et des services, les plus pauvres ne souffrent pas des échanges libres, mais d’abord de leur absence ou de leur limitation.
Des bidonvilles du Brésil aux fermes du Zaïre, les plus pauvres souffrent d’une absence presque totale des droits de propriété et d’une justice garantissant leurs contrats et permettant les échanges.

Les plus pauvres n’ont souvent pas de titres de propriété clairs sur leur logement ou sur les champs qu’ils exploitent, et sont à la merci d’une expulsion brutale. Ils ne peuvent donc ni faire fructifier leur bien, ni investir en le gageant pour emprunter.

Ils ne disposent pas non plus des moyens de faire appel à la justice pour faire respecter des contrats (commerciaux ou salariaux), et sont même souvent à la merci de la corruption de la justice.

Les plus pauvres ne souffrent donc pas de l’échange libre, mais au contraire de son absence.

Ici ou sur d’autres continents, pour aider les pauvres, il ne faut pas s’attaquer aux échanges libres, mais au contraire lutter pour que tous les hommes puissent jouir du droit d’échanger librement.

« Imaginez un pays où personne ne pourrait savoir qui est propriétaire de quoi, où on ne pourrait pas s’assurer facilement d’une adresse, où on ne pourrait forcer personne à payer ses dettes, où on aurait toutes les peines du monde à convertir en argent un bien matériel, où on ne pourrait pas diviser en parts les titres de propriété, où la description des capitaux ne serait pas normalisée de sorte qu’on ne saurait pas les comparer, et où les règles qui régissent la propriété changeraient d’un quartier à l’autre voire d’une rue à l’autre. Vous venez de faire connaissance avec la vie réelle d’un pays en voie de développement ou anciennement communiste.
…/…
En Egypte, la personne qui voudrait acquérir et faire enregistrer une parcelle sur un terrain désertique appartenant à l’Etat devrait en passer par 77 procédures auprès de 31 organismes publics et privés. Cela peut prendre le temps qu’on voudra, entre cinq et quatorze ans. Construire légalement un logement sur un ancien terrain agricole exigerait de six à onze ans à se débattre entre les bureaucraties, peut-être davantage. Cela explique pourquoi ce sont quelque 47 millions d’Egyptiens qui ont choisi de construire leur logement en dehors de la loi. Si, après avoir construit leur maison, les nouveaux habitants décident de devenir des citoyens respectueux de la loi et d’acheter les droits sur ces habitations, ils risquent de les voir démolir, d’avoir à payer une forte amende et d’être jetés pour 10 ans en prison. »
Hernando de Soto « Le vrai secret du capitalisme »



A la fête de l’huma, la pensée marxiste se résume désormais à un slogan : « Le libéralisme, c’est le renard libre dans le poulailler. »

Métaphore n’est pas raison, mais une petite remarque aux poules socialistes :

Le seul qui a intérêt à garder les poules dans le poulailler,  c’est le fermier.

C’est celui qui pique les oeufs des poules, qui les garde captives et qui les égorge selon son bon vouloir.

Il a effectivement tout intérêt à faire peur aux poules pour qu’elles restent dans son grillage.

Ce que le fermier craint ce n’est pas le renard libre, c’est les poules libres…

Quant on sait en plus que le libéralisme protège également les droits de chaque poule libre, et leur permet de s’associer librement pour défendre leur intérêts, on comprend la crainte du fermier constructiviste..

Faudrait pas que ses victimes réalisent qu’elles peuvent se passer de lui.

De toute manière, les libéraux préfèrent les canards. Ils ont un bec rond, et ils flottent.

Le libéralisme, c’est des canards libres qui font coin-coin dans l’étang de leur choix, loin des poulaillers collectivistes.

La complexité


C’est donc le fait que chaque personne se spécialise dans son point fort et échange librement le produit de son travail qui nous permet d’avoir du pain pour un prix dérisoire par rapport à nos revenus.

Le boulanger s’est spécialisé dans la fabrication du pain.
L’agriculteur dans la production de blé.
Le camionneur qui a apporté la farine dans la conduite et la navigation jusqu’à la boulangerie.
L’ingénieur dans la conception du camion.
L’agronome dans les nouveaux engrais et les méthodes de travail.
L’ingénieur dans la construction des instruments de l’agronome et le conducteur du train dans le transport de ce matériel.
etc..
Si le boulanger, l’agriculteur, le camionneur, l’agronome, l’ingénieur etc.. avaient chacun essayé de faire le travail de tous les autres pour produire du pain chacun dans leur coin, la baguette aurait été un produit de luxe, voire un produit inexistant.

La coopération, l’avantage comparatif et l’échange libre sont la source de notre prospérité.

La complexité des échanges pour produire une simple baguette est inimaginable, mais c’est cette complexité qui permet d’exploiter au mieux les avantages comparatifs des personnes (ou des régions) pour au final baisser le prix du pain.

Une complexité qui profite aux faibles, aux forts, à la société en général.

Une complexité ingérable par une planification centralisée socialiste. Trop d’informations à collecter, trop d’ordres à donner.

« La science économique nous a révélé une grande vérité sur la loi naturelle de l’interaction humaine : que ce n’est pas seulement  la production, mais aussi l’échange qui sont essentiels à la prospérité et à la subsistance de l’homme. Sur son île ou sur ses rivages, par exemple Robinson pourrait pêcher du poisson, alors que Vendredi, lui, cultiverait du blé, au lieu que tous les deux s’efforcent en même temps de produire à la fois ces deux denrées. Par l’échange d’une partie du poisson de l’un contre un peu du blé de l’autre, les deux hommes peuvent accroître substantiellement les quantités de poisson aussi bien que de pain disponibles pour tous les deux. Cet avantage commun est rendu possible par deux faits de nature essentiels, deux lois naturelles, sur lesquels toute la théorie économique repose : a) la grande diversité des talents et des goûts parmi les personnes ; et b) la variété des ressources naturelles d’une région géographique à l’autre. »
Murray Rothbard L’éthique de la liberté.

Tes affiches sont jolies, camarade, mais tu as perdu d’avance.


La gestion de la complexité nécessaire pour produire du pain ou des chaussures bon marché explose complètement les capacités d’analyse de ton comité de gestion collective. Pour relever ce défi, il faut du surpuissant : l’intelligence de millions de personnes se concentrant sur leur environnement immédiat, le libéralisme quoi.


Et ton comité de gestion collective n’est pas plus efficace  pour améliorer la vie des plus faibles. En se spécialisant dans leur avantage comparatif, les faibles améliorent leur niveau de vie en échangeant avec les forts, bien davantage qu’en laminant les forts via un gosplan égalitariste.

Mais c’est vrai, le libéralisme n’a pas de comité de gestion collective pour produire des belles affiches exaltantes mettant en avant ses succès.


Le libéralisme offre à chacun la possibilité d’agir sur une petite partie, et de s’émerveiller sur un tout que personne n’a planifié, conséquence de ces millions de petites parties.
Un paysage non planifié ça donne des boutons aux bétonneurs totalitaires.


Mais pour les libéraux, les écolo de la société,  qu’il soit bucolique ou grandiose, un paysage social spontané est un plaisir à observer et une source de fierté sur ce que les Hommes libres peuvent accomplir.

 

L’avantage comparatif

L’avantage comparatif  est une règle universelle qui ne dépend ni de l’époque, ni du lieu.

Mr plomberie et Mr électricité ont intérêt à se spécialiser dans leur domaine d’excellence et à échanger. Ils se retrouveront tous les deux avec une meilleure plomberie et une meilleure électricité

La Beauce a intérêt à produire du blé et à l’échanger contre du vin de Bordeaux.
Elle se retrouvera avec davantage de blé et du meilleur vin.

L’Iran a intérêt d’échanger des tapis contre des montres suisses. Il se retrouvera au final avec davantage de tapis et davantage de montres (des suisses en plus, la classe.)

Tout en étant une incontestable source d’enrichissement pour l’Humanité, faibles comme forts, l’échange libre a plusieurs adversaires (et même pas des ennemis proclamés de l’Humanité !)
On trouve pèle mêle des producteurs indélicats, des conservateurs nationalistes, des alter-neomarxistes, des bien intentionnés manipulés et naturellement des politiques démaguos pour exploiter toutes ces voix.

« Partisans de l’affranchissement du commerce, si le sentiment de justice entre pour quelque chose dans vos convictions, levez courageusement le drapeau du Libre-Échange.
Ne cherchez pas de détours; n’essayez pas de surprendre nos adversaires.
Ne cherchez point un succès partiel et éphémère par d’inconséquentes transactions.  Ne vous privez pas de tout ce qu’il y de force dans un principe, qui trouvera tôt ou tard le chemin des intelligences et des cœurs ».
Frédéric Bastiat

Voici les quatre Dalton du protectionniste, Joe le producteur indélicat, Jack le néo marxiste, William le conservateur patriote et Averell le naïf manipulé.

Ils sont en général plus bêtes que méchants, mais ils attaquent votre liberté, nuisent à la prospérité générale et au bien-être de tous y compris des plus faibles.

En France, nous avons un Lucky Luke de la liberté d’échanger : Frédéric Bastiat. C’est d’abord un vrai économiste. C’est-à-dire un économiste qui ne s’appuie pas sur des équations bidons pour plaquer un vernis scientifique sur des agrégats de choux et de carottes, ni sur du jargon inutile pour expliquer simplement ce qui doit l’être.


Son œuvre date de 150 ans, mais elle n’a pas pris une ride. Elle a été redécouverte par les économistes de l’Ecole Autrichienne qui y ont vu un de leurs précurseurs.


Aujourd’hui les Dalton du protectionnisme se pavanent en permanence sur les plateaux télé, sans héros solitaire et loin de son foyer digne de ce nom pour leur faire face.


Faites une bonne action pour l’intérêt général, le vôtre, celui des plus pauvres : Aidez à couvrir les Dalton de goudrons et de plumes.


Le goudron, c’est les statistiques nombreuses illustrant les avantages de l’échange libre, les plumes c’est l’oeuvre de Frédéric Bastiat.

Les producteurs indélicats

Nous sommes tous à la fois producteur et consommateur.

En tant que consommateur, nous avons intérêt à pouvoir échanger librement avec le plus grand nombre de gens possible.

En tant que producteur, nous avons tous intérêt à ce que les autres n’aient pas le droit d’échanger sauf avec nous.

Pour résoudre ce dilemme, des producteurs indélicats ont trouvé une solution : profiter des échanges libres lorsqu’ils sont consommateurs mais les interdire aux autres via l’Etat  lorsqu’il s’agit de leur production à eux.

Pourtant si tout le monde devenait producteur indélicat, c’est-à-dire si tout le monde interdisait les échanges à tout le monde, on reviendrait vite à la misère noire des siècles précédents.


Pétition des fabricants de chandelles, bougies, lampes, chandeliers..
« Nous subissons l’intolérable concurrence d’un rival étranger placé, à ce qu’il paraît, dans des conditions tellement supérieures aux nôtres, pour la production de la lumière, qu’il en inonde notre marché national à un prix fabuleusement réduit; car, aussitôt qu’il se montre, notre vente cesse, tous les consommateurs s’adressent à lui, et une branche d’industrie française, dont les ramifications sont innombrables, est tout à coup frappée de la stagnation la plus complète. Ce rival, n’est autre que le soleil
../…
Nous demandons qu’il vous plaise de faire une loi qui ordonne la fermeture de toutes fenêtres, lucarnes, abat-jour,
../…
Encore une fois, quand un produit, houille, fer, froment ou tissu, nous vient du dehors et que nous pouvons l’acquérir avec moins de travail que si nous le faisions nous-mêmes, la différence est un don gratuit qui nous est conféré. Ce don est plus ou moins considérable, selon que la différence est plus ou moins grande. Il est du quart, de moitié, des trois quarts de la valeur du produit, si l’étranger ne nous demande que les trois quarts, la moitié, le quart du paiement. Il est aussi complet qu’il puisse l’être, quand le donateur, comme fait le soleil pour la lumière, ne nous demande rien.
 ../..
 Choisissez, mais soyez logiques; car, tant que vous repousserez, comme vous le faites, la houille, le fer, le froment, les tissus étrangers, [il est inconséquent] d’admettre la lumière du soleil, dont le prix est à zéro, pendant toute la journée. »
Frédéric Bastiat

****   PUBLI-REPORTAGE ***

Toi aussi, deviens producteur indélicat !

Grâce à notre méthode simple, toi aussi tu peux instrumentaliser la force publique au service de tes intérêts.

Dans le livre exceptionnel « Toi aussi, deviens producteur indélicat ! » tu trouveras pleins d’arguments irrésistibles pour plumer les imbéciles.

N’aie pas peur, plus c’est gros, plus ça marche :

« Si vous forcez les pauvres à acheter mes produits plus chers, vous aidez les pauvres. »

« Je vous assure que nous sommes tous nuls par rapport aux étrangers (surtout nos ouvriers). On pourra pas sauver tout le monde, alors autant me sauver moi ! »

« C’est scientifique, il faut construire des ponts parce que c’est utile, puis les barrer administrativement parce que c’est utile. »

« C’est politique : En sabordant ta liberté et celle des autres, tu luttes contre la mondialisation, et la mondialisation c’est mal parce que cela saborde ta liberté et celle des autres. »

« C’est logique, si nous utilisons davantage de temps pour fabriquer nous-mêmes nos vêtements ou nos lecteurs mp3, nous aurons davantage de temps de travail disponible pour améliorer nos hôpitaux ou nos logements. »

« Moi et l’Etat on sait mieux que toi ce qui est bien pour toi et en plus on est désintéressés. Surtout moi. »

Des milliers de clients satisfaits de la méthode « Toi aussi, deviens producteur indélicat ! »
 
J L. Lobby agricole. « Grâce à votre méthode, les RMIstes de banlieue paient une subvention aux riches fermiers de la Beauce. Et en plus ils aiment ça ! Merci mille fois. »
F. C. Lobby du textile.  « Je n’arrivait pas à croire que ça  passerait… et pourtant c’est vrai. Ils me paient trois plus cher leurs vêtements et en plus ils croient qu’ils sont moins pauvres ! Votre méthode est vraiment magique ! »

Toi aussi deviens riche, en limitant la liberté et la prospérité des autres ! Toi aussi achète notre livre miracle pour que même les victimes en redemandent !

Les conservateurs nationalistes

En matière économique, les conservateurs sont souvent restés à l’âge du mercantilisme : accumuler le plus d’or aux dépends des vilains étrangers.

Et ils partagent avec leurs camarades néo marxistes un goût immodéré pour l’Etat.

Tout ça nous permet de régulièrement les voir revenir triomphants des grands colloques internationaux pour nous expliquer qu’ils viennent de protéger l’agriculture ou l’industrie nationale.

Certains naïfs pensent que ces SuperHéros nationalistes parlent de protéger les industries des méchants étrangers. En fait pas du tout. Il s’agit de les protéger de leurs propres concitoyens libres qui pourraient choisir des produits étrangers.

On voit donc régulièrement ce spectacle surréaliste, où des nationalistes conservateurs expliquent à leurs concitoyens qu’ils viennent de limiter leur liberté au profit de quelques producteurs indélicats et lobbyistes efficaces. Le tout avec un air de fermeté de dur à cuir et sous les applaudissements des néomarxistes.

Lorsqu’un dirigeant conservateur d’un pays A claironne qu’il s’est opposé à un dirigeant conservateur d’un pays B en défendant des droits de douane, c’est faux.
Au contraire, les deux dirigeants conservateurs sont tombés une nouvelle fois d’accord.
D’accord pour favoriser l’intérêt de leurs producteurs lobbyistes indélicats au détriment des honnêtes citoyens (que ces derniers soient pauvres ou riches).

Les conservateurs nationalistes, s’ils aimaient vraiment leurs pays, feraient mieux de prendre exemple sur la Hollande, Venise au XVème siècle plutôt que sur l’île de Pâques pour assurer la puissance de leur patrie.


 « Ce n’est pas le capitalisme qui produit [les conflits], mais précisément les mesures anticapitalistes conçues pour mettre en échec le fonctionnement du capitalisme. Les conflits sont le résultat des diverses immixtions gouvernementales dans l’activité économique, des barrières au commerce et à la circulation des personnes, de la discrimination à l’encontre de la main-d’œuvre étrangère, des produits étrangers et du capital étranger.
Le nationalisme économique est incompatible avec une paix durable. La philosophie protectionniste est une philosophie de guerre.
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La Société des Nations n’a pas échoué du fait que son organisation aurait été trop faible. Elle a fait faillite parce qu’il lui manquait l’esprit du libéralisme authentique. C’était une entente entre des gouvernements animés par l’esprit du nationalisme économique et entièrement voués aux principes de la guerre économique. Pendant que les délégués se complaisaient à tenir des discours sur la bonne volonté entre peuples, les gouvernements qu’ils représentaient infligeaient des dommages abondants à toutes les autres nations. Les deux décennies pendant lesquelles la Société des Nations a fonctionné ont été marqués par la guerre économique la plus résolue menée par chaque nation contre toutes les autres. Le protectionnisme douanier des années antérieures à 1914 était modéré, en vérité, en comparaison de celui qui s’est développé dans les années vingt et trente — à savoir les embargos, le contrôle quantitatif du commerce, le contrôle des changes, la dévaluation monétaire, etc. « 
Ludwig Von Mises – Action Humaine

 

Au Moyen Age, lorsqu’on assiégeait un château fort, c’était en général qu’on voulait du mal à ses occupants.

Aujourd’hui, les chevaliers belliqueux n’en reviendraient pas : les habitants de certains pays s’auto-assiègent : ils empêchent des marchandises et de la nourriture de parvenir jusqu’à eux !

Cette diablerie est l’œuvre d’un groupe de sorciers gredins. Ils lèvent les ponts-levis en temps de paix, ensorcellent la population pour qu’elle s’imagine entourée de hordes de vilains puis vendent à prix d’or leurs propres marchandises.

Contre la magie noire protectionniste, une seule solution : l’eau bénite libérale et les livres saints économiques écrits en langue vulgaire (c’est-à-dire ni en latin, ni en mathématique marxiste) pour que le brave bougre ne se laisse plus envoûter et déposséder.

Les altermondialistes


Pour les neo-marxistes pur jus et autres altermondialistes jus approximatif, les objections contre les échanges libres tombent comme la neige en Sibérie ou les bananes au Venezuela.

D’abord par définition, quelque chose de libre, c’est quelque chose qui échappe à la construction par le haut des ingénieurs sociaux soumis à la délibération collective ou à des apparatchiks. Et ça c’est mal.

Ensuite, comme les biens ont une et une seule valeur objective magique (la valeur-travail)  il y a forcement un perdant et un gagnant dans un échange. Comme ce sont les plus faibles qui perdent, pour protéger les plus faibles, il faut limiter les échanges libres.

Ces petites obsessions marxistes théoriques n’intéressent pas grand monde, alors les alters ont réchauffé une veille sauce permettant d’obtenir la même phobie anti-liberté d’échanger.

La concurrence entre producteurs est une mauvaise chose puisqu’elle dégrade les conditions de travail et la couverture sociale des employés, voire créée du chômage dans le pays ayant le plus haut niveau de vie. Donc il faut limiter les échanges, ou les taxer.

Pour les libéraux, l’angoisse sur ses conditions de travail et sur l’avenir de son emploi sont parfaitement légitimes, mais l’analyse altermondialiste est basée sur des concepts économiques inexacts et sur une analyse biaisée. Ses remèdes ne peuvent qu’aggraver les choses ou empêcher qu’elles s’embellissent davantage.

« …l’amélioration du niveau de vie de centaines de millions de gens, dont beaucoup vivaient dans la plus grande pauvreté, se devait d’apparaître non seulement comme un progrès, mais aussi comme une aubaine, ouvrant largement les portes à de nouvelles opportunités commerciales. Mais loin de se rejouir de ce développement économique mondial, de plus en plus de responsables en Occident envisagent la croissance économique du tiers monde comme une menace…./… Mais ce scénario est tout à fait trompeur. Lorsque la productivité mondiale croit (comme c’est le cas lorsque les pays du tiers monde rattrapent la productivité de l’Occident), le niveau de vie moyen dans le monde doit progresser car, après tout , le supplément de production doit bien aller quelque part. On en vient naturellement à penser que l’amélioration de la productivité dans le tiers monde se retrouvera dans une progression des salaires du tiers monde, pas dans une régression des revenus dans le premier. »
Paul R. Krugman La mondialisation n’est pas coupable.

Certains messages de l’altermondialisme sont des petites lumières sympathiques : la réduction de la pauvreté, l’importance des choix des personnes même lorsqu’ils ne sont pas conformes aux goûts de la majorité, certaines critiques pertinentes sur le rôle et les actions des institutions internationales.

Le problème est que dès que l’on va au delà de cette jolie petite lumière, on découvre rapidement les vieilles dents décrépies du marxisme, la lutte des classes, un constructivisme mondial via des taxes ou des interdits, un étatisme omniprésent, le mépris des droits fondamentaux aux profits d’une liste de droits créances approximative et changeante.

Ces vieilles dents ont déjà fait des méchantes morsures à l’humanité, en la maintenant dans la misère ou en asservissant les personnes libres.

Cela étant, si les libéraux refusent l’autre monde néomarxiste, cela ne signifie pas qu’ils trouvent celui-ci satisfaisant.

Au contraire, sur le respect des droits fondamentaux – sûreté, liberté, propriété-, sur la démocratie, le protectionnisme, les distorsions dues à la monnaie, la lutte contre la corruption, les mécanismes permettant de prendre en compte les dégâts environnementaux,  le développement de l’éducation… pour les libéraux, les progrès à l’échelle mondiale à accomplir sont immenses.

Et pour que ces progrès deviennent réalité, il vaut mieux nager vers le haut plutôt que de suivre la petite lumière altermondialiste et ses méchantes dents marxisantes.